Secteur optionnel: les députés mettent fin à la sécurité sociale solidaire
27 oct. 2011
Secteur optionnel: les députés mettent fin à la Sécurité sociale solidaire
Alors que l’Inspection Générale des Affaires Sociales a dénoncé l’augmentation importante des dépassements d’honoraires, pratique normalement réservée depuis une vingtaine d'années aux médecins de secteur 2 (mais déjà destructrice des fondements de la Sécurité sociales et de l'égal accès aux soins), les députés viennent de décider la création d'un nouveau secteur: le Secteur optionnel.
Dans de nombreuses régions, il est désormais quasiment impossible de trouver un médecin pratiquant le secteur 1.
D'autre part, un peu partout pour des actes de chirurgie, la pratique de Bakchiches ou de dessous de tables obligatoires est devenu pratique courante, sous peine de redarder de plusieurs mois l'opération nécessaire.
Cette décision de créer un secteur optionnel, si elle venait à s’appliquer, aurait de graves conséquences en termes d’accès aux soins et aux complémentaires santé pour nos concitoyens, par la légalisation de ces pratiques scandaleuses.
De plus, alors que les dépassements d'onoraires ont doublé en vingt ans pour atteindre actuellement 2,5 milliards d’euros, il est illusoire de considérer que le simple fait d’imposer leur prise en charge entraînerait une certaine forme de régulation.
Alors que le ministre de la Santé pressait depuis plusieurs mois les mutuelles à signer un
accord sur le secteur optionnel, les mutuelles refusent, car cela risue d'entrainer des dérives incontrôlables.
On s'éloigne chaque jour un peu plus d'une sécurité sociale solidaire, telle qu'elle avait été créée à la Libération.