Le Droit du travail saboté

Lu sur le site de l'union syndicale CGT de l'intérim

La casse du Code du travail: c'était la commande du MEDEF.
Le gouvernement à ses ordres a décidé de procéder à sa disparition.

Le rapport présenté au premier ministre VALLS par l'ancien directeur général du travail, Jean-Denis COMBREXELLE, a donc pour objectif de ramener les salariés au 19ème siècle. La loi du patron prévaut sur l'intérêt général alors que le Code du travail avait été conçu pour rééquilibrer le rapport dans l'entreprise entre les salariés et le patronat. Il protégeait le salarié.

Par ce sabotage, le gouvernement s'est fixé l'objectif de sécuriser davantage l'employeur.
Une fois de plus, le patron est gagnant.

Les salariés morflent ! Plus de socle pour les salaires, plus de plafond pour la durée du travail, plus de règles contraignantes en hygiène et en sécurité, plus de sanctions pour les patrons délinquants, tels sont les objectifs.

Ce qui est recherché, c'est de faire sauter, par « accord » collectif ou individuel, les salaires minima des grilles des conventions collectives et/ou les salaires consentis dans les contrats de travail individuels, et ce sans plus avoir à invoquer des difficultés économiques.

Pour atteindre ce travail de destruction des droits des travailleurs, est mené de façon concomitante et avec le même acharnement, l'affaiblissement et la destruction des moyens de défense des salariés : représentants du personnel, syndicalistes, médecine du travail, inspection du travail, droit de grève, conseil de prud'hommes. Là aussi, lois, décrets, ordonnances, « accords » collectifs se succèdent à un rythme accéléré pour raboter, saper, escamoter, détruire.

Le gouvernement et le patronat comptent donc sur de fidèles serviteurs.

Après avoir sévi dans la fonction publique en menant la guerre contre les inspecteurs du travail, COMBREXELLE se réjouit du soutien de la CFDT, qui estime que le Code du travail doit être simplifié et revu pour facilité la compétivité des entreprises.

Comme le reste des salariés de ce pays, les intérimaires et les personnels permanents des sociétés d'intérim ont à s'inquiéter sur leur avenir.

Le chantage et la pression vont s'accentuer. Le MEDEF et le PRISM'EMPLOI sabrent le champagne puisqu'à partir de maintenant ils pourront licencier à tout va, par la peur, la violence et le chantage.

Pour les salariés, une seule voie possible: s'organiser dans le syndicalisme combatif, résister et se mobiliser !
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