Cheminots: halte aux manipulations médiatiques !
Depuis le début du conflit des cheminots, les médias jouent un rôle particulièrement pourri, et partial, contre les cheminots.

Si pour les taxis, ils ont honnêtement donné les raisons de fonds de leur mouvement, dans le cas des cheminots, seuls les usagers prétendument mécontents sont mis en avant:

Personne n'informe honnêtement le citoyen sur les raisons de la grève, et l'enjeu de sécurité pour l'usager du chemin de fer !
Et pourtant, la série d'accidents qui a eu lieu l'an dernier, et notamment celui de Brétigny, devrait conduire les radios, télévisions et journaux, à plus de retenue, et à plus d'objectivité.

Sauf à ce que les pilotes des rédactions espèrent d'autres accidents ferroviaires pour vendre plus leurs papiers, la sécurité des usagers devrait les conduire à informer réellement sur les enjeux du conflit, tant en matière de sécurité et que de qualité de service.

Depuis hier nous assistons à une aggravation du mensonge: diviser les cheminots pour les affaiblir, telle est la ligne de la "main invisible" qui pilote les médias.

Quel est le message distillé par ces manipulateurs ? "Parce que la CGT a rencontré le ministre, elle se préparerait à lâcher le mouvement". Après le "tous pourris" des politiques, aujourd'hui ce serait le "tous pourris" chez les syndicats, en écho avec la campagne des patrons et de leur syndicat, le Medef — toujours plus et mieux au service des actionnaires cupides et des spéculateurs — qui prétend que le syndicalisme des salariés serait dépassé.

Pour la CGT il est hors de question d’appeler à la reprise du travail, tant qu'elle n’aura pas eu, de la part du gouvernement des engagements concrets sur l’abandon de son projet de réforme, ni marqué une volonté de prendre en considérations les revendications des cheminots.
Depuis le début du conflit, la mobilisation des cheminots est immense, et ne faiblit pas !

Si elle est de haut niveau c’est bien par ce que les cheminots sont dans une démarche revendicative unitaire, et que le mouvement est placé sous le contrôle démocratique des salariés par les syndicats, dont principalement la CGT.

Plus de 1 cheminots sur 2 est en grève; plus de 230 Assemblées Générales ont lieu chaque par jour sur le territoire national.

La grève est tellement puissante que le prétendu "service minimum" annoncé a du mal a se mettre en place, au point que dans de nombreux endroits, la direction en est à remplacer les trains par des bus.

Les annonces du ministre sont loin de satisfaire les cheminots. Elles ne répondent pas aux revendications portées par les organisations syndicales CGT, SUD-rail et UNSA.

Certes — pour la première fois — le Gouvernement "évoque" la question du financement, et du traitement de la dette, à travers d’éventuelles nouvelles sources de financement…

Parce que la dette des chemins de fer provient d'un transfert de charges de l'État vers RFF pour l'aménagement du territoire, pour la CGT ces sources de financements doivent passer:

  • => par le rétablissement de la taxe carbone (barrières écotaxes),
  • => par l’arrêt des cadeaux au patronat,

C'est à dire :

  • => tout le contraire d’une aggravation/accroissement de la productivité des cheminots,
  • =>tout le contraire de l’austérité prônée par le Gouvernement…

Du côté des « non-avancées »:

  • => rien sur le Fret !
  • => rien sur l’EPIC unique
  • => rien sur le volet social !
Voilà ce que les citoyens ne connaîtront pas, parce que les médias sont tout aux ordres du patronat, des banquiers, des spéculateurs, et de l'État !

La CGT rejette le projet de loi que veut imposer le Gouvernement, et qu'il veut mettre en débat à partir du 16 juin, en discussion accélérée.

La CGT et les autes syndicats de cheminots insistent sur la nécessité d'une autre réforme ferroviaire:
  • => qui réponde efficacement aux besoins de transport des usagers voyageurs et Fret, ainsi qu’aux cheminots,
  • =>qui assure la santé et la sécurité des usagers,
  • =>qui vise à faire disparaître les retards systématiques et quotidiens, conséquence de la baisse de l'entretien des machines et des rails, du développement de la soutraitance, et des réductions d'emplois.

Lire aussi sur notre blog: Ligne SNCF Dieppe-Rouen: le sabotage patronal continue !

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