Grève des cheminots belges: contre les conséquences d'une réforme datant de 2005, identique à celle 2014 à la SNCF.
Le trafic ferroviaire était quasiment à l’arrêt lundi dernier en Belgique, et aucun Thalys ne circulait, en raison de la grève des cheminots.

A l'appel du syndicat CGSP-cheminots — affilié à la FGTB — la grève avait débuté le dimanche 29 juin à 22H00, pour 24 heures. A l'origine c'était pour protester contre les plans de réduction des effectifs  à répétition – encore de 500 à 1 000 salariés cette année – ainsi que contre l'accumulation d'1 million de « jours de repos » non accordés par la SNCB, soit 36 jours de congé par cheminot !

En fait, c'est la casse de la SNCB en 2005 par une « réforme ferroviaire » similaire à celle qui vient d'être votée en France pour la SNCF, qui est en cause.

En effet, la SNCB a été scindée, en 2005, en trois entités – Infrabel pour l'infrastructure, SNCB pour l'opérateur, SNCB-Holding pour gérer l'ensemble; Cela ne vous rappelle rien? C'est la même chose que ce que viennent de voter les députés Français en 2014 pour la SNCF; cela ne prélude donc rien de bon pour l'avenir de la SNCF !.

Car en 2014, l'holding de tête a été supprimé, révélant le but véritable de la réforme de 2005 (Et, par là même, celui de la réforme de la SNCF): séparer nettement le gestionnaire de l'infrastructure (public) de l'opérateur (privatisable), pour faciliter la mise en concurrence du transport de voyageurs intérieur; c'est bien la crainte que formulent les cheminots français sur la réforme en cours en france, qui est tout le contraire d'une réunification de la SNCF !

En Belgique, ce fut le prélude à:
  • > Un nouveau plan de suppression des effectifs,
  • > Au développement des emplois non-statutaires,
  • > A la floraison de « filiales » semi-privatisées dans des branches du rail (logistique, fret, informatique),
  • > à une  nouvelle dégradation de la qualité du service.

Les autres syndicats du secteur avaient refusé de s’associer à la grève, mais le raz-le-bol était tellement fort que mouvement a été très suivi.

La majeure partie du trafic national était paralysé le lundi 29 juin, seuls des trains régionaux ne passant pas par Bruxelles pouvant circuler.

Le personnel des gares et les conducteurs de train ont également arrêté le travail. Le trafic s'est donc retrouvé complètement à l’arrêt dans les gares de Bruxelles et du reste du pays.

En conséquence, même si la grève ne concerne que la SNCB, le trafic transitant par le royaume fut lui aussi très affecté: Aucun Thalys n'a pu circuler, et les liaisons Eurostar Londres-Bruxelles se sont arrêtée à Lille.

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