Le gouvernement et son régulateur, l'ARCEP, viennent de changer les règles du jeu pour le déploiement de la 4G. Les salariés ne doivent pas en faire les frais
4G.jpgCommuniqué de la fédération CGT FAPT

En 2011, le gouvernement précédent avait rempli ses caisses de plus de 3,6 milliards d’€ avec la location de fréquences (800MHZ et 2,6 GHZ) pour développer le réseau 4G.

Aujourd’hui, alors qu’Orange et SFR sont engagés dans le déploiement de ce nouveau réseau sur les fréquences allouées par le législateur, ce dernier vient de changer les règles du jeu en autorisant la 4G sur du 1800 MHZ.

Le gouvernement n’a pas pris en compte l’avis défavorable de la CGT (et d’autres OS) sur ce sujet émis dans le comité stratégique de filière et lors des auditions à l’Assemblée Nationale.

Cette décision n’est vraiment pas opportune dans un moment où les conséquences économiques et sociales de l’entrée du 4e opérateur se font lourdement sentir.
  • => En effet, SFR est en plein plan de départs volontaires avec 1 163 suppressions d’emploi,
  • => Orange annonce 7 000 destructions d’emploi d’ici 2015,
  • => Bouygues vient de supprimer 560 emplois,
  • => Les sous-traitants (réseaux de distribution et centres d’appels) sont touchés de plein fouet et certains comme The Phone House risquent même de disparaître entrainant 1 200 licenciements.

Hier le gouvernement annonçait vouloir mettre en œuvre une véritable politique de filière dans les Télécoms pour mener à bien les grands chantiers du très haut débit et de la 4G;

Est-ce vraiment judicieux de prendre des décisions qui vont déstabiliser encore plus le secteur ?

Justement parce que les opérateurs ont de lourds investissements à faire sur la 4G et la fibre, il faut des règles de fonctionnement stables allant dans le sens du déploiement par les opérateurs du très haut débit sur l’ensemble du territoire.

La communication doit cesser d’être considérée comme une marchandise.

Le développement du numérique présenté comme une vitrine du modernisme ne peut pas se construire sur les reculs sociaux et la précarité.

Il y a besoin de maintien et de développement de l’emploi, avec des garanties collectives fortes et un plan de formation professionnelle chez les opérateurs, les équipementiers et tous les acteurs de la filière.

La CGT revendique une appropriation publique des activités de télécommunications.

Elle passe entre autres par la démocratisation tant des entreprises du secteur des Télécommunications que des instances de régulation avec l’objectif que salariés, usagers et élus soient associés aux choix, orientations et décisions pour une véritable réponse aux besoins des populations, des salariés dans leur travail et s’affranchir des exigences des marchés financiers.

pdf-distTéléchargez le communiqué de la CGT FAPT

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