Manifestations monstres en Grèce, contre la super-austérité

LarmesRetraite.png

Larmes d'un retraité dans la manifestaion de Salonique

Les députés grecs ont adopté hier soir, peu après minuit, un nouveau plan d'austérité malgré le départ de 6 ministres du gouvernement, et des manifestations monstres qui ont rassemblé 100 000 personnes à Athènes (80 000 selon les estimations de la police) pour manifester devant le Parlement, à l'appel notamment du parti communiste et des principaux syndicats du pays.

Il y a eu plus de 52 manifestations monstres dans la région d’Athènes et plus de 45 dans le reste du pays. La mobilisation était la plus importante qu'ait connue le pays depuis des mois.

Le plan adopté ce dimanche prévoit des coupes drastiques dans tous les budgets :

1- 1,07 milliards en moins pour les dépenses de médicaments; 

2- 50 millions en moins dans le paiement des heures supplémentaires des médecins publics ;

3- 400 millions en moins dans les dépenses publiques;

4- 40 millions de moins pour les familles nombreuses;

5- 300 millions en moins pour la défense ;

6- Etc.

La population va donc devoir se serrer un peu plus la ceinture sans que ces mesures ne règlent en quoi que ce soit la situation.

Au contraire la plongée dans la récession, par la réduction massive de la consommation, crée déjà et va accroître les conditions d’un nouveau plan d’austérité qui risque d’être bientôt nécessaire. La Grèce est plongée dans une spirale sans fin, dont les salariés sont les principales victimes

Ce plan va se traduire par des mesures concrètes qui vont toucher absolument toutes les catégories de salariés, qu’ils soient du public comme du privé, et pas seulement les plus basses catégories, ainsi que les retraités :

  • => Réduction de 20 à 25% des salaires, en commençant par le salaire minimum (actuellement de 761€ brut / mois, il serait donc autour de 470€ net / mois) (pour les jeunes de moins de 25 ans, cela sera 10% de moins, soit autour de 400€ par mois)
  • => Réduction de 20% des retraites de plus de 1.000 euros par mois ;
  • => Réductions de 20 à 30% dans les retraites complémentaires de plus de 150 euros par mois ;
  • => Licenciements dans les forces armées, la santé et l’éducation pour les employés sans-statut permanent, soit  15 000 fonctionnaires.
  • => Coupes drastiques dans les salaires moyens et élevés de l’état, abolition de la garantie de l'emploi des fonctionnaires, et privatisation immédiate de nombreux services publics;
  • => Ouverture à la concurrence des professions protégé par des statuts, et suppression de toute règlementation sur la durée du travail;
  • => Mise en place de zones économiques spéciales assorties d’incitations fiscales pour l’investissement et d'exonérations dfiscales sur le travail ;
  • => Généralisation de la flexibilité du travail à toutes les entreprises et les contrats de travail.

Pour mémoire depuis février 2010 on a vu:

  • - la remise en cause des conventions collectives,
  • - la suppression des primes et la suppression des 13e et 14e mois dans la fonction publique,
  • - la suppression des 13e et 14e mensualités des pensions de retraite,
  • - la hausse de 4 points de la TVA,
  • - l'abaissement du seuil d'imposition à 5.000 euros par an,
  • - un vaste programme de privatisation d'entreprises publiques, censé rapporter au départ 50 milliards d'euros à l'Etat en trois ans, objectif ramené depuis à 19 milliards...

 

Retour à l'accueil