Augmenter les salaires:
C'est l'urgence !

 

"Plus qu'un fléau c'est une véritable déchéance sociale que vivent plusieurs salariés de la région dieppoise: ils sont travailleurs pauvres. Leurs revenus ne leur permettent plus de vivre décemment." Le journal "les informations dieppoises" dresse un tableau accablant et alarmant, dans son édition du 2 novembre.
  • - "La précarité de l'emploi,
  • - "la faiblesse des rémunérations, et
  • - "la pénurie de logement sociaux
.... sont les trois déterminants des nouvelles pauvreté" écrit le journal. "Celle des gens qui travaillent et que leur emploi ne protège même plus des formes les plus extrêmes de la misère". (...) ( lire l'article des informations dieppoises ).

I
nterviewant les responsables du Secours Populaire, le responsable local note une augmentation du nombre de familles aidées: 111 nouvelles inscriptions depuis le début 2007 soit 978 familles aidées sur le territoire de l'agglo de Dieppe. "C'est vrai que nous venons de plus en plus en aide aux travailleurs pauvres." confirme le responsable local qui insiste sur les effet particulièrement désastreux de la précarité et du temps très partiel imposé (20 heures par semaine) sur les familles monoparentales.

L'intérim est aussi montré du doigt par le Secours Populaire : "89% des travailleurs qui poussent les portes du Secours populaire sont des interimaires".

Et le journaliste de noter qu' "aux antipodes de l'argumentataire erroné qui consiste à penser que le temps partiel est un choix de vie, nombre de salariés courrent au quotidien pour arriver à joindre les deux bouts. A point que face à des loyers en croissance constante, certaines personnes sont un travail mais n'arrivent même pas à se loger". Cela confirme ce que dit la CGT, et
que nous écrivions vendredi dernier sur notre blog, l'urgence qu'il y a à réorienter le logement dit "social" vers du logement "à loyer modéré" (HLM), voire "bon marché" (HBM), c'est à dire à le remettre dans son rôle historique.

Des salariés contraints de dormir dans leur voiture ! "à Dieppe, environ trois à 5 travailleurs dorment chaque soir dans leur voiture" constate le journaliste. Les structures d'hébergement d'urgence ne sont évidemment pas adaptées à des travailleurs.

Ce dont ils ont besoin pour régénérer leur force de travail c'est d'un vrai lit, d'un bon lit, dans un vrai logement lorsqu'il s'agit d'un travail sédentaire, ou d'une chambre d'hôtel correcte lorsqu'il s'agit de salariés en déplacement.

Mais, même pour les salariés qui viennent travailler en sous-traitance sur des grandes opérations de maintenance à la centrale de Penly, les indemnités de déplacement ou les remboursements de frais ne permettent plus de se loger correctement et obligent des ouvriers à loger dans leur voiture ou à cohabiter "le temps de leur mission soit à l'hôtel soit dans un gite. Mais la situation est telle qu'il n'y a plus d'intimité, "C'est inadmissible qu'un gars soit obligé de dormir dans le même lit que son collègue. Il n'y a plus d'intimité" déclare au journaliste Jean-Marc Courtier, délégué CGT métallurgie, secrétaire du CHS-CT Endel-Suez. Car "quand il y a un pic d'activité sur le site (de Penly) c'est cinq ou six cent salariés prestataires à se déplacer et il est difficile de trouver un gîte ou un hôtel. En plus ça coûte cher".

"Les frais de grand déplacement ne sont pas équitables par rapport au coût de la vie. Avec environ 65€ par jour on est nettement en dessous des 100€ qui seraient nécessaires pour que le gars puisse avoir ses repas trois repas corrects tous els jours et payer la chambre d'hôtel ou le gîte".
( lire l'article des informations dieppoises ).

Cet article confirme ce que la Cgt ne cesse de dire et de dénoncer depuis de nombreuses années:

  • => Le pouvoir d'achat des salaires se dégrade gravement et particulièrement depuis l'entrée en vigueur de l'euro ;
S'ajoutent à cela que :
  • - Les indemnités de déplacement et les primes diverses ne suffisent plus,
  • - Le logement social s'éloigne de sa mission première: offrir aux salariés des logements de qualité à loyer modéré,
  • - Les allocations famliales sont au plus bas,
  • - La Sécurité Sociale joue de moins en moins son rôle, ce qui conduit un nombre de plus en plkus important de salariés à ne plus se soigner,
  • - etc.
Ce à quoi on assiste c'est au renforcement de l'exploitation capitaliste, qui se traduit, du coté des salariés, par un trabougrissement de la masse salariale, qui a pour conséquence l'augmentation des profits des entreprises et les dividendes des actionnaires. Cela provoque d'un coté le développement du paupérisme et de l'autre l'explosion de la richesse et de l'opulence.

Ce qui permet, par exemple au
patron de Suez de voir sa rémunération porté à plus de 2,7 millions d'euros, en augmentation de plus de 7 % sur un an, alors que ses salariés sont dans la situation décrite plus haut.
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