Compétitivité: stop aux manipulations !


La France se situe au 8ème rang européen en matière de coût du travail en tenant compte de la productivité du travail,

  • => derrière la Suède,
  • => derrière le Danemark,
  • => derrière la Finlande,
  • => derrière l'Italie,
  • => derrière l’Autriche,
  • => et bien sûr derrière l’Allemagne.

Prétendre le contraire c'est mentir !

 

Or, à la demande du ministère de l’Industrie, le cabinet privé Coe-Rexecode a fourni un rapport comparatif France-Allemagne qui, au nom de compétitivité, préconise la remise en cause des droits sociaux, pour tirer les salaires français et les conditions de travail vers le bas.

 

On se moque de qui ?

 

 

Rexecode est un institut privé fortement dépendant du MEDEF. C'est donc le MEDEF qui tire les ficèle et traficote les résultats de l'étude, pour justifier la pression sur les salaires en France, et renforcer encore l'exposion des profits.

 

Il est inadmissible que l’argent public soit mis à la disposition d’un tel institut. L'argent public ne doit pas servir à la manipulation de l'opinion !

 

Pour la Cgt, ce genre d’étude, dont les conclusions sont censées servir de base pour définir des priorités, doit être confié aux services publics comme l’Insee. La démarche réduisant la politique industrielle au seul aspect compétitivité et baisse du coût du travail n’est pas sérieuse. Elle est même dangereuse pour l’industrie.

 

 

Rapport de Rexecode, quelles conséquences ?

 

Il sert à justifier l’offensive du patronat et du gouvernement :

  • => contre les retraites
  • => contre les retraites complémentaires,
  • => contre les 35H,
  • => contre la fiscalité du patrimoine.
Il préconise on s'en serait douté, une baisse des cotisations sociales patronales.
Il justifiie l'idée selon laquelle les pertes de recettes pour la Sécurité sociale devraient être compensées par les salariés, sous la forme d’une « TVA sociale ».

 

Rapport de Rexecode,  fait l’impasse sur les vraies causes de l’affaiblissement de l’industrie française.

 

Cet affaiblissement s’explique par des choix faits depuis longtemps, d'augmenter les dividendes. Les coûts immenses des dividendes versés aux actionnaires dépassent aujourd'hui l’investissement productif et handicapent les entreprises françaises.

 

Pour la Cgt, il n’y a pas de développement industriel sans:

  • => mesures urgentes d’embauche,
  • => mesures d'urgence de formation,
  • => mesures d'urgence d’augmentation des salaires,
  • => défense des services publics, et le retour à leurs fondamentaux,
  • => développement des droits sociaux.

Les salariés, dans les entreprises donneuses d’ordre tout comme dans les entreprises sous-traitantes doivent avoir les mêmes droits pour leur permettre d’intervenir dans les choix stratégiques et la gestion de leur entreprise.

 

La fiscalité doit pénaliser la redistribution des dividendes aux actionnaires et inciter les entreprises à augmenter les dépenses en formation, en recherche-développement et en investissement productif.

 

Le système financier et notamment les banques doivent être mobilisés pour faciliter les conditions de financement en faveur de l’investissement productif, notamment dans les PMI.


Contrairement aux conclusions de ce pseudo rapport, qui veut mettre en opposition les salariés allemands et français, développer l’industrie c’est aussi refuser cette mise en concurrence et développer les solidarités internationales.

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