France Telecom pérennise son site de Dieppe : succès CGT !

Voilà plus de 10 ans (depuis la privatisation) que la direction de France Telecom travaille à la disparition de ses services à Dieppe.

Dans le cadre de l'hémorragie d'emplois qu'elle a organisé depuis cette époque (moins 60 000 emplois en France en 10 ans, sur une base initiale de 160 000), Dieppe a donné plus que les autres. Il y a une quinzaine d'année il y avait 250 salariés de France Telecom sur l'agglomération; il en reste une centaine aujourd'hui.

Et ce furent, parallèlement  les fermetures et la vente de plusieurs bâtiments : le service des lignes sur la zone industrielle (racheté par Piochelle); le bâtiment du CPE au Val Druel, occupé aujourd'hui par la DDE; et on peut ajouter le garage PTT rue Thiers, commun avec les services de la Poste.

Depuis 1997, il n'y a quasiment pas eu d'embauches; les rares jeunes, essentiellement en boutiques et en contrats précaires, se comptent sur les doigts d'une seule main; les départs en retraite, comme les mutation extérieures n'ont pas été remplacées; la moyennne d'âge des salariés dépasse aujourd'hui les 50 ans.

Systématiquement, le message distillé par la direction aux salariés a été: "Dieppe c'est fini; si vous voulez un avenir, n'attendez pas qu'on vous déménage à Rouen; sinon vous y aurez les postes les moins intéressants et les plus pénibles", (avec des horaires tardifs; travailler le samedi; travailler en plateforme d'appel; etc.). ou encore "profitez des possibilités de mobilité dans la fonction publique". Certains ont cédé au chant de la sirène patronale (relayée parfois aussi par certaines organisations syndicales), et ont devancé la fermeture. Mais la majorité des salariés a résisté.

Car, depuis des années, la section syndicale CGT FAPT, organisation majoritaire sur le site, se bat contre cette campagne insidieuse et démoralisante. On ne compte plus:

  • les pétitions CGT,
  • les préavis de grèves locaux CGT,
  • les interventions CGT en CE et en CHS-CT,
  • les assemblées générales,
  • les délégations auprès des élus (exemple auprès de Sébastien Jumel en juin 2008).

Aujourd'hui, la direction, qui depuis plusieurs mois refusait de répondre à la CGT en CE sur le sujet, a privilégié le coup médiatique à l'information au personnel pour annoncer son revirement. La presse locale a eu la primeur de l'information; cela montre les progrès que le "dialogue social" a à faire dans l'entreprise. "Surtout ne pas reconnaître que le travail des organisations syndicales est utile" (des fois que cela donne des idées à d'autre !), et surtout pas celui avec la CGT.

Mais cela ne trompera personne: le fait est que les salariés de Dieppe resteront à Dieppe ! Et qu'ils y sont pour quelque chose, avec leur organisation syndicale CGT.

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