Italie: grande manifestation samedi dernier à Rome contre la casse du Code du du travail
Source: AFP
Serait-ce le réveil de l'Italie populaire ? Des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Rome, samedi 25 octobre 2014, pour dénoncer la casse du Code du travail par le gouvernement Renzi, et rappeler au chef du gouvernement qu'il allait devoir compter avec les salariés.

Dans le même esprit que les revendications du Medef en France, le gouvernement Renzi prévoit de faciliter les licenciements, en Italie, sous prétexte d'encourager les embauches, et prévoit de réduire les droits et protections des salariés dans leurs premières années de contrat.

Le projet de loi de cette réforme, appelé "Jobs Act", a été approuvé le 9 octobre par le Sénat — le gouvernement avait posé pour cela la question de confiance — et doit encore recevoir le feu vert de la Chambre des députés.

La manifestation — selon la principale organisation syndicale du pays, la CGIL — a mobilisé un million de personnes. Les forces de l'ordre n'ont, pour leur part, fourni aucune estimation.

"Nous voulons du travail pour tout le monde, et du travail avec des droits. Nous manifestons pour ceux qui n'ont pas de travail, pas de droits, ceux qui souffrent, ceux qui n'ont aucune certitude pour l'avenir", a déclaré à la foule Susanna Camusso, secrétaire générale de la CGIL.

"Nous sommes ici et nous n'allons pas en partir. Nous allons faire grève, et nous allons mobiliser nos forces pour nous battre afin de changer les politiques du gouvernement", a-t-elle ajouté en annonçant une nouvelle manifestation le 8 novembre.

En tête des cortèges qui ont sillonné la capitale italienne dans la matinée, des milliers de jeunes venus de tout le pays ont brandi les drapeaux rouges de la CGIL, en chantant l'hymne national.

Le chômage des jeunes est actuellement de 44% en Italie, et la plupart des premiers emplois restent précaires. "Nous sommes ici pour dire que l'insécurité de l'emploi n'est pas notre destin. Nous voulons des investissements dans l'avenir", a lancé à la foule un jeune armé d'un mégaphone.

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