Marine marchande : David Cameron veut sacrifier les marins pris en otage Face

Lu dans la lettre n°406 de l'UGICT CGT ( 9 au 14 juillet 2012)

Face à la multiplication d’actes de piraterie maritime et à l’inflation des demandes de rançon dans certaines zones, un groupe de travail international soutenu par le gouvernement de M. David Cameron, envisage de s’opposer au paiement de rançons pour libérer les marins retenus en otage.

Une perspective de « sacrifice des otages » qui inquiète et révolte les fédérations CGT des syndicats maritimes et des officiers de la marine marchande qui accusent les armateurs de tenter « d’externaliser ou de minimiser les coûts de piraterie » tandis que « les gouvernements n’engagent pas de lutte massive contre la piraterie ».

Ainsi, les marins capturés seraient simplement abandonnés ou, pour reprendre l’expression de M. Mark Dickinson secrétaire général du syndicat Anglo-néerlandais Nautilus International, ils se transformeraient en « dommages collatéraux ».

Alors qu’assassinats et actes de tortures perpétrés par les pirates abondent, le non-paiement des rançons placeraient les otagesmarins dans une situation très périlleuse.

La FOMM UGICT-CGT et la FNSM CGT « considèrent comme intolérable que la mort de marins puisse être envisagée comme un dommage collatéral de la lutte contre la piraterie.

Nous n’acceptons pas les postures qui consistent à écarter, par principe, le paiement des rançons. La libération des marins retenus doit être rapide et sans risques pour leurs vies. Ceci doit rester l’objectif absolu des négociateurs et mobiliser toutes les possibilités imaginables.

Les États doivent mener la lutte contre la piraterie sans se servir de manière ignoble des professionnels qui ne demandent qu’à faire leur métier en toute sécurité.

Les États doivent assumer leurs responsabilités envers leurs marins et garantir leur sécurité. Il est hautement souhaitable que les gouvernements affichent clairement leur position dans le cas de prise d’otage.

Au niveau français, le gouvernement et les armateurs doivent se désolidariser de toute décision ou comportement qui aurait des conséquences néfastes sur la vie des marins retenus en otage.
Enfin, la FOMM UGICT-CGT et la FNSM CGT réclament que les autorités françaises affirment dans les plus brefs délais une position dénuée d’ambiguïté sur ce sujet et qu’elles fassent pression sur les États qui prendraient des dispositions contraires ».

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