Réouvrir la Sous-préfecture de Dieppe toute la journée !

 

Les informations dieppoises font leur Une sur la grogne des citoyens, suite à la fermeture de l'accès au public des services de la Sous-préfecture l'après-midi, depuis le 1er septembre.

 

On y apprend que le représentant local du ministre de l'intérieur Hortefeux, le sous-préfet de Dieppe, se félicite d'avoir pris cette mesure; il se dit même "victime de son succès" ! Un comble ! Quel succès en effet, que la casse du service public ? fier de l'accroissement de l'inégalité d'accès au service public, par la priorisation d'internet et de l'informatique, dont la moitié de la population est privée !

 

Nous avions attiré l'attention des lecteurs de notre blog dès le 12 avril dernier (lire l'article de l'époque), sur les risque de cette amputation du service public, preuve que la mesure de fermeture de l'accès au public faisait partie du plan gouvernemental de casse des services publics. Il est vrai qu'on ne peut pas continuer à ouvrir l'accès au public, avec moins de salariés ! Cette mesure dieppoise vient après le même type de mesure, prise au Havre et à Rouen. A Rouen et au Havre (mais peut-être aussi à Dieppe) on renvoie les usagers vers des officines privées (et payantes) (il n'y a pas de petis profits à faire sur le dos des plus faibles !) pour la délivrance des cartes grises: C'est un véritable scandale !

 

La cause de cette mesure est, évidemment, la politique de non remplacement des fonctionnaires dans la fonction publique, qui se traduit par:

  • => une pénurie de profs dans l'éducation nationale (qui fait que nos jeunes n'ont parfois pas les cours auquels ils ont le droit),
  • => une pénurie de fonctionnaires de police, dont le nombre ne cesse de baisser (qui provoque un accroissement de l'insécurité),
  • => une pénurie de pompiers,
  • => une pénurie d'infirmières et d'agents de soins dans les hopitaux,
  • => une pénurie d'agents de la DDE (qui se traduit par des routes non-déneigées en hiver),
  • => une pénurie d'agents de dépannage des services de télécommunication (provoquant des retard dans le dépannage qui ont pu aller jusqu'à 3 mois ces denriers mois),
  • => une pénurie de facteurs (qui fait que les usagers n'ont plus le droit d'avoir leur courrier tous les jours).
  • => des bureaux de poste qui ferment (sauf à ce que ce soient les mairie, donc les impôts locaux, qui financent leur maintien),
  • => etc.

D'une manière général, c'est une désorganisation totale des services de l'Etat, qui fait que personne ne sait plus où s'adresser, ni quand s'adresser (permis de construire, demandes diverses, etc. etc.).

 

S'ajoute à cela la politique de numérus clausus étudiants en médecine, en vigueur depuis bientôt 30 ans qui fait que la France est en situation de pénurie chronique de médecins, donc de généralistes, de spécialistes, d'anesthésistes, etc. Mais les seules mesures qui sont prises c'est de réduire les remboursements de sécurité sociale, c'est de s'attaquer aux remboursements des transports des malades, (par exemple pour les malades du cancer qui doivent impérativement suivre des soins à Rouen).

 

En fait il s'agit de l'application à l'Etat des méthodes en vigueur dans les grandes société, par exemple les banques et les assurances, les opérateurs de télécoms, etc; qui, pour réduire massivement les emplois, concentrent tout sur des plateformes téléphoniques robotisées qui font que plus personne n'arrive à avoir quelqu'un de compétent au bout du fil (quand ce n'est pas de l'étranger que l'on répond)

 

A force de baisser les impôts des plus riches (trops chers ?), et de favoriser les spéculateurs, le service public s'étiole, se rabougrit, disparait. Mais "ce n'est qu'un début", car "ils continuent le combat" (et ils sont fiers de leur succès !) ! Le service public est peut-être moins cher, mais plus rien ne marche, et tout le monde peut mesurer la validité du vieux bon proverbe normand qui dit: "ce qui est pas cher, est toujours trop cher" !

 

Oui, disons brutalement les choses: avec Sarkozy, Fillon et Hortefeux, plus rien ne marche dans le pays ! La France est à l'abandon ! Le citoyen n'a plus le droit aux services auquels il devrait avoir le droit. L'égalité d'accès n'est plus assurée. 

 

Et si l'on profitait de la journée du 12 octobre pour crier haut et fort:

STOP, çA SUFFIT !


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