Retraites ! Ils veulent remettre le couvert de la casse !
Va-t-on vers un recul de l’âge de la retraite ? A cette question, la ministre des Affaires sociales n’a pas dit non ! Elle a juste déclaré que « le temps des décisions n’est pas encore venu », indique Libération (page VIII).

Mais dans un entretien publié dans Le Parisien/Aujourd’hui (page 4), Pascal Terrasse, secrétaire national chargé de la protection sociale, ancien membre du Conseil d’orientation des retraites (Cor), juge scandaleusement que « travailler au-delà de 62 ans est inévitable ». Voilà quelqu’un qui n’a évidemment aucune idée de la pénibilité du travail des séniors ! Il se refuse à regarder la vérité en face, qu’en matière de pénibilité une année de travail après 55 ans en vaut deux ; et qu’une année après 60 ans en vaut quatre !

Une piste est remise en avant : l’allongement de la durée de cotisation, d’après Les Echos (page 4) qui prétend que cette idée fait son chemin dans la majorité. Ce serait donc en remettre une louche et poursuivre plus loin la réforme Sarkozy-Fillon, qui en avait prévu la possibilité, puisque la durée de cotisation et la durée de cotisation n’est connue que jusqu’à l’année de naissance 1955 : 166 trimestres (soit 41 ans et 2 trimestres). La loi a prévu que pour les personnes nées à partir du 1er janvier 1955, cette durée sera précisée par décret l'année de leur 56e anniversaire. 

Avec le système mis en place par Sarkozy, et dont le gouvernement n’écarte pas l’idée d’en aggraver les mécanismes, les jeunes générations sont placées dans un piège :

On incite les incite à faire plus d’études, donc ils rentrent plus tard dans la vie active (sans compter le chômage qui touche 1 jeune de moins de 25 ans sur 4) ; et on allonge la durée de cotisation ! De 37,5 années avant 2003, elle est passée à 41,5 années. Cerise sur le gâteau, si l’on veut partir à l’âge légal (62 ans), si l’on n’a pas atteint la durée de cotisation, et bien on réduit la retraite de 5% par année manquante !  

Une commission a été installée le 27 février par le Premier ministre, pour, prétendument, « l’avenir des retraites ».

Elle est chargée d’ « identifier les différentes pistes de réforme permettant d’assurer l’équilibre des régimes de retraite à court, moyen et long terme et d’en renforcer la justice, l’équité et la lisibilité pour les assurés », selon la lettre de mission adressée à sa présidente, la conseillère d’Etat Yannick Moreau (Les Echos).

 

Dans ce courrier, le chef du gouvernement rappelle surtout que le besoin de financement du système des retraites s’élèvera à 22 milliards d’euros en 2020. Les conclusions de la commission, qui compte dix membres, devront être remises en juin prochain à Matignon. La ministre des Affaires sociales conduira ensuite la concertation avec les partenaires sociaux.

 

Déjà des pistes sont avancées par les têtes chercheuses du patronat : Selon Pascal Terrasse, « Il faut trouver rapidement 3 milliards d’euros ».

Qui va payer ? « Un tiers pour les retraités, un tiers pour les salariés et un tiers pour les employeurs ». Traduisons : 1/3 pour le patronat, et 2/3 par les salariés, les retraités étant aussi des salariés ; quelle belle équité !

Il propose de désindexer les pensions de l’inflation. On sait ce que cela a donné pour les salaires des fonctionnaires qui ont perdu au moins 25% de pouvoir d'achat depuis 1982, et qui sont gelés depuis 2010 ! 

Pour la CGT, si les retraites sont en danger, c’est avant tout en raison du chômage de masse, de l’amputation des salaires et du doute que les gouvernements successifs et le patronat ont délibérément installé quant à la capacité du système à garantir à long terme le niveau des pensions.

Comme le montrent les régressions imposées en Grèce, en Espagne, au Portugal, les marchés financiers ont mis la barre très haute. Profitant de la crise, ils exigent un peu partout un recul des systèmes sociaux solidaires. La France n’échappe pas à cette pression.

 

Il n’y a aucune fatalité au « trou des retraites » qui se révèle être d’abord un épouvantail idéologique. Face à la perspective d’une baisse des pensions que veut imposer le Medef, la CGT avance des mesures pour garantir leur financement (taxation des revenus financiers, réforme de la cotisation patronale…).

il faut se mobiliser dès le 5 mars ! N'attendons pas pour dire stop ! Tous les clignottants sont au rouge !
Actifs et retraités, tous ensembles, tous dans la rue le 5 mars !

6 manifestations en Seine-Maritime.

  • => à Dieppe : rendez-vous 10h00 devant la gare SNCF, 

  • => à Rouen : rendez-vous 10h00 devant la Préfecture, 

  • => au Le Havre : rendez-vous 10h30 devant Franklin,

  • => à Elbeuf : rendez-vous 17h00 devant la CCI,

  • => à Fécamp : rendez-vous 10h à la Maison des syndicats

  • => à Lillebonne : rendez-vous 16h30 devant la Mairie.


 

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