Insee: le constat d'un niveau de vie en baisse pour la plupart des Français 
Un niveau de vie en baisse, pour l'écrasante majorité de la population.

une pauvreté en hausse, tout spécialement chez les enfants, et, de l'autre coté, un revenu en hausse pour une petite minorité de privilégiés : c'est le tableau brossé par l'Insee, dans son enquête Revenus fiscaux et sociaux.

En 2010, le niveau de vie médian  s'élevait à 19 270 euros annuels, soit une diminution de 0,5 % par rapport à 2009. Le niveau de vie médian est celui où la moitié de la population se situe au-dessus, l'autre moitié au-dessous.  

Le seuil de pauvreté (qui correspond à 60% du niveau de vie médian de la population) s'établit à 964 euros mensuels en 2010.

La pauvreté continue de progresser. 

Elle concerne 8,6 millions de personnes, soit 14,1% de la population contre 13,5% en 2009. Cette progression affecte davantage les enfants: le taux de pauvreté des moins de 18 ans atteint 19,6%, en hausse de 1,9 point. « La non-reconduction de mesures d'aides ponctuelles, mises en œuvre en 2009 afin de limiter les effets de la crise sur les ménages modestes, et le gel du barème des prestations familiales en 2010 expliquent pour partie que cette population soit plus affectée », souligne l'Insee.

 

En tendance sur moyenne période, la progression des inégalités « par le haut » est nette: entre 1996 et 2010, le niveau de vie moyen des 10% de personnes les plus aisées a augmenté d'environ 2,1% par an en moyenne, contre 1,4% pour le niveau de vie moyen de l'ensemble de la population.

« Il faut remonter à 2004 pour enregistrer un tel recul », note l'Insee.

Le mouvement de recul  du niveau de vie affecte pratiquement toutes les catégories de population, mais touche plus fortement celles qui se trouvent en bas de l'échelle. Par contre il épargne les plus aisées.

  • Les trois plus basses tranches de niveaux de vie, la baisse oscille entre 1,3 % et 1,6 %.
  • Alors que le niveau de vie des 5 % de personnes les mieux loties croît de 1,3 %.

La première tranche de niveau de vie, les 10 % de Français les moins aisés (moins de 10 430 euros par an), est 3,5 fois plus faible que la tranche la plus élevée (plus de 36 270 euros), précise l'Institut de la statistique.

Sur une moyenne période, « la progression des inégalités par le haut est nette, ajoute l'Insee : entre 1996 et 2010, le niveau de vie moyen des 10 % de personnes les plus aisées a augmenté d'environ 2,1 % par an en moyenne, contre 1,4 % pour le niveau de vie moyen de l'ensemble de la population ».

Première explication avancée : le recul des salaires.

En bas de l'échelle, où le recul du niveau de vie est le plus accentué, « le poids des salaires dans le revenu disponible diminue de 3 points ». Une conséquence à la fois de la montée du chômage parmi les 10 % de Français au plus bas niveau de vie, où la proportion de gens en emploi tombe à 21 %, et la très faible revalorisation du Smic en 2010.

A l'opposé, ce sont les 10 % d'hommes et de femmes les plus aisés qui ont tiré profit de la plus forte progression, en 2010, des revenus de placements financiers.

C'est la confirmation de ce que dit la CGT depuis des année. Il est urgent porter le Smic à 1700€, et de revaloriser tous les salaires.

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