Travail du Dimanche : sa banalisation menace les contreparties financières des salariés et l'avenir de leurs enfants.

C’est seulement le critère du travail exceptionnel le dimanche qui permet d’obtenir des majorations ou autres compensations.

Ces majorations ou autres compensations sont données, car elles retirent aux salariés la possibilité d’être en famille, de se reposer, en fait de faire de son dimanche ce qu’on en a décidé.

L’extension (l’augmentation) des dérogations a pour finalité d’obtenir de cette axception un caractère de travail habituel, et donc de faire disparaître ces compensations.

C’est par nécessité, et donc par exception, que des secteurs tels la santé, la protection, les transports publics, certaines industries… peuvent être amenées à faire travailler les salariés le dimanche, avec les contreparties inhérentes.

La banalisation du travail le dimanche n’a pour objectif que la suppression des contreparties.

Ce sont pourtant elles qui font que des milliers de salariés acceptent le travail du dimanche. Ce n’est pas par volontariat, mais bien pour des raisons essentiellement liées au pouvoir d’achat, de chantage à l’emploi ou autres pressions que les salariés subissent les contraintes du travail du dimanche.

Les multiples dérogations au repos dominical, qui se développent particulièrement en cette période de fêtes, sont utilisées avec comme pricipal objectif de modifier les modes de vie dans le but de généraliser le travail du dimanche.

Une étude récente de la DARES, met pourtant en évidence les limites du travail du dimanche : 28% (6,4 millions) des salariés travaillent régulièrement ou occasionnellement le dimanche: Les salariés travaillant le dimanche le font également le samedi. Les employés et ouvriers sont le plus concernés. Le travail habituel du dimanche ne cesse de progresser depuis le début des années 2000. Ce sont les plus jeunes salarié(e)s qui sont touché(e)s par ce phénomène et particulièrement les femmes. De plus, cette étude de la DARES confirme l’aggravation de la dégradation des conditions de vie et de travail des salarié(e)s. Ajoutons à cela que les risques d’accident et d’agression sont plus important le dimanche que les autres jours de la semaine.

Avec la banalisation du travail du dimanche, ce sont des millions de familles, parmi les plus fragiles, qui sont déstructurées et désorganisées dans leur vie quotidienne. Des millions d’enfants ainsi victimes de la cupidité patronale qui, seule, motive l’extension des dérogations et la banalisation du travail du dimanche. La désorganisation du rythme familial, l'absence des parents au travail, menacent leur développement et leur socialisation. C'est un bombe à retardement pour la société toute entière.

Pour la CGT le dimanche doit rester une garantie collective commune à l’ensemble du monde du travail.
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